Le Sommet de la Francophonie à Villers-Cotterêts : une Journée historique de coopération et d’ambition

Le 4 octobre 2024, le Château de Villers-Cotterêts, un lieu emblématique de l’histoire de la langue française, a accueilli un sommet de la Francophonie exceptionnel. En tant que participante privilégiée, j’ai eu l’opportunité de vivre une journée marquée par des échanges diplomatiques de haut niveau en présence de chefs d’État, de responsables gouvernementaux et de personnalités influentes de la communauté francophone, dont Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Cette journée a été placée sous le signe de l’unité, de la coopération et de l’ambition pour l’avenir de la langue française et des peuples francophones.

Un lieu historique pour un sommet mémorable

Le Château de Villers-Cotterêts, récemment inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, est un symbole fort pour la Francophonie. C’est en ce lieu qu’en 1539, François Ier promulguait l’ordonnance qui imposait l’usage du français dans les actes administratifs, marquant ainsi un tournant dans l’histoire linguistique de la France et du monde. Ce cadre prestigieux a ajouté une dimension symbolique et historique particulière à ce sommet, rappelant le rôle de la langue française comme vecteur d’unité et de coopération internationale.

Accueil des Chefs d’État par Emmanuel Macron

La journée a débuté par un moment protocolaire marqué par l’accueil officiel des chefs d’État présents, organisé par le Président français Emmanuel Macron. Ce dernier a accueilli avec une grande solennité les dirigeants des pays francophones, symbolisant ainsi l’hospitalité et la volonté de la France de renforcer les liens entre les nations partageant la langue et les valeurs francophones. Les chefs d’État, venus de tous les continents, ont été invités à prendre part à cette rencontre unique, placée sous le signe du dialogue et de l’ambition collective.

Ouverture du sommet par le Président Emmanuel Macron

L’ouverture officielle du sommet a été prononcée par le Président Emmanuel Macron. Dans son discours, il a souligné le rôle central de la Francophonie dans le monde contemporain, en tant qu’espace de solidarité, de paix et de dialogue interculturel. Il a rappelé que la langue française, loin d’être un simple moyen de communication, est un instrument de lien entre les peuples, un facteur d’unité face aux défis mondiaux comme le changement climatique, les crises géopolitiques, et la lutte pour la justice sociale et économique. Il a également insisté sur l’importance de renforcer la place de la jeunesse dans l’avenir de la Francophonie, et de faire de cette organisation un acteur clé de la transition écologique et du développement durable.

Passation de la Présidence : un moment clé

Un des moments forts de cette journée a été la cérémonie de passation de la présidence de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Après avoir accueilli les chefs d’État, Emmanuel Macron a procédé à la passation officielle entre le Président tunisien, Kaïs Saïed, et lui-même, soulignant ainsi le rôle historique de la Tunisie dans la Francophonie. La Tunisie, ancien lieu d’accueil du siège de l’OIF, a cédé la présidence de l’organisation à la France pour un nouveau mandat. Cette passation symbolique a été précédée d’un discours de Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’OIF, qui a salué l’engagement de la Tunisie et de son Président pour l’essor de la Francophonie, tout en exprimant son enthousiasme pour les nouvelles priorités qui guideront les actions de l’OIF sous la présidence française.

Discours de Louise Mushikiwabo : vision et ambitions pour la Francophonie

Avant la passation officielle, Louise Mushikiwabo a pris la parole pour dresser le bilan des réalisations de la Francophonie sous la présidence tunisienne et poser les bases des priorités futures. Elle a évoqué les avancées significatives dans les domaines de l’éducation, de l’inclusion numérique, et de la diplomatie multilatérale, soulignant que la Francophonie est un outil fondamental de transformation pour ses membres, en particulier dans un monde en pleine mutation. Louise Mushikiwabo a appelé à une Francophonie plus inclusive, plus solidaire, et plus résolument tournée vers les jeunes, qui devront être au cœur des futures actions de l’organisation.

Conclusion : Une Francophonie Plus Unie et Ambitieuse

Ce sommet du 4 octobre 2024 a été un moment historique pour la Francophonie, marqué par des engagements forts et une volonté renouvelée d’agir ensemble face aux enjeux mondiaux. La passation de la présidence entre la Tunisie et la France, la vision exprimée par Emmanuel Macron, Louise Mushikiwabo, et les autres dirigeants présents, ont tracé la voie pour une Francophonie plus unie, plus inclusive et plus résolument tournée vers l’avenir.

Le Château de Villers-Cotterêts, par son histoire et son cadre prestigieux, a été le lieu parfait pour ce sommet déterminant. Ce fut une journée de coopération, de réflexion et d’engagement pour l’avenir de la langue française et des peuples qui la parlent, affirmant la place essentielle de la Francophonie dans un monde en mutation rapide.